Panneau 13

Les églises

Ecoutez en marchant

audio 13

les églises 3min


Panneau13.jpg

 
about-img

Plus haute que l’hôtel de ville !

La multiplication de la population par 20 au cours du 19e siècle rend la vielle église de Marchienne trop petite et pas assez prestigieuse pour une ville en plein développement. L’arrivée au gouvernement du parti catholique qui va régner seul à partir de 1870 permet à l’Eglise de réaffirmer son importance face aux laïcs. La construction de nouvelles églises monumentales symbolise cette volonté de réassoir son influence sur la société belge. C’est dans ce contexte qu’est construite la nouvelle église de Marchienne en 1901.

Désserrer le tissu urbain hérité de l’Ancien Régime

L’essor démographique et économique du 19e siècle engendre un accroissement des échanges entre le sud et le nord de la commune. Les chaussées de Mons et de Beaumont construites vers 1840 deviennent les axes les plus fréquentés. Mais il subsiste un goulot d’étranglement dans leur liaison via le vieux pont et la grand’place.. La construction du nouveau pont et le percement de la rue Neuve apportent une première partie de solution à l’engorgement du centre du bourg. Reste l’obstacle de la vielle église qu’il faut chaque fois contourner. Le problème s’intensifie lors de la création de la ligne de tram Charleroi-Beaumont à la fin du 19e siècle.

ancienne eglise ancienne eglise 1907 ancienne eglise

Une église au milieu d’un cimetiére

Alors que le périmètre des remparts délimite un espace très exigu, on peut s’étonner des dimensions de la grand’- place. Mais l’image que nous en avons provient des photographies et des plans qui datent au plus tôt de 1830. La carte de Ferraris (1770 - 78) donne à voir une grand-place étroite, étirée du château à la porte de Châtelet. L’église est insérée dans les bâtiments qui jouxtent le château. Elle est ceinturée d’un mur qui enclos un cimetière. La vielle église ressemble à ses consoeurs rurales de Montigny ou Landelies. Sur les plan du 19e siècle, le cimetière a disparu et le marché a pu s’étendre autour de l’église. La délocalisation des cimetières hors les murs est une conséquences des premières mesures sanitaires prises sous le règne de Joseph II (1780 - 1790).

Affirmer sa préséance

Le choix de la localisation de la nouvelle église n’est pas anodin. A la fin du 19e siècle, le pouvoir politique acquiert le « château blanc » pour y installer son nouvel hôtel de ville. Il laisse de facto la préséance de la grand’place à la nouvelle église. Les commerçants se sont d’ailleurs longtemps opposés à cette mise à l’écart de leur hôtel de ville, symbole des libertés communales chèrement acquises par leurs ancêtres. Alors qu’elle en occupait le centre depuis des lustres, en voulant se maintenir sur la grand’place, l’église doit accepter d’être rebâtie sur une parcelle en dent de râteau coincée entre des bâtiments qui bordent un côté de la grand’place. C’est sans doute pour compenser cette position discrète qu’on la dotera d’un clocher élancé qui, encore aujourd’hui, plus haute tour de Marchienne, sert de repère dans le paysage

nouvelle eglise nouvelle eglise nouvelle eglise interieur nouvelle eglise